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9 avril 2021

Avocats sans frontières Canada et la Defensoría del Pueblo Colombia ont officiellement lancé leur projet «Non à la traite», par lequel elles feront front commun contre les crimes de traite de personnes commis sur le territoire colombien.

 

Entre 2013 et 2020, le nombre de victimes de traite en Colombie serait passé de 60 à près de 700, selon les plus récentes données du Ministère de l’Intérieur et de la Justice. Et, il y a fort à parier que cette augmentation drastique ne représente en réalité qu’une fraction des cas actifs au pays.

 

Le crime de traite est encore méconnu et peut prendre, entre autres, les formes suivantes: exploitation sexuelle, travail forcé, mariage forcé, prélèvement illicite d’organes.

 

Qu’est-ce que la traite, concrètement?

 

Là où le bât blesse: le manque de connaissances

 

ASF Canada et la Defensoría entendent renforcer les capacités des institutions étatiques et des organisations de la société civile à reconnaître le crime de traite de personnes et à le combattre.

 

Grâce au soutien du gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada, des experts canadiens et d’autres régions d’Amérique latine pourront partager aux institutions et aux organisations colombiennes les apprentissages acquis au fil de leur propre lutte contre ce crime.

 

Ces interventions prendront formes dans les départements d’Antioquia, de Chocó, de la Valle del Cauca, de Vaupés, de Vichada et dans la municipalité de Soacha à Cundinamarca.

 

Anticiper le pire

 

La pandémie, qui a provoqué une augmentation du chômage et de la pauvreté au pays, a fragilisé la situation des personnes déjà susceptibles d’être victimes d’une forme de traite de personnes.

 

Des effets qui continuent de se faire sentir aujourd’hui.

 

En disant non à la traite, ce projet compte doter d’une meilleure protection les personnes les plus affectées par ce crime, dont les femmes et les filles, principales victimes, ainsi que les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI). Il outillera notamment les institutions de manière à ce qu’elles puissent leur fournir des soins sensibles et adaptés.