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31 mai 2021

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et Avocats sans frontières Canada (ASFC) sont heureux d’annoncer aujourd’hui le lancement d’une initiative qui soutiendra la participation des jeunes malien.ne.s à la réconciliation et à la promotion de la paix.

 

Financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies (UNPBF) et mis en oeuvre avec la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) et le Ministère de la Cohésion Sociale, de la Paix et de la Réconciliation Nationale, ce projet réalisé en partenariat avec des organisations de la société civile a les objectifs suivants  :

 

– Que les jeunes femmes et hommes du Mali se sentent impliqué.e.s et capables de faire entendre leur voix dans le processus de justice transitionnelle ;

– Que la participation des jeunes femmes et hommes au travail de la CVJR et à la diffusion de ses résultats soit active et permette une meilleure appropriation du  processus par les jeunes du Mali.

 

Ce projet offrira l’opportunité aux prochaines générations, notamment aux populations déplacées en raison du conflit armé, de ne pas rester en marge des processus de paix et de réconciliation qui influent sur leur avenir et celui de leur communauté.

 

«Il est important d’agir afin d’assurer la participation effective des jeunes, et notamment des jeunes femmes, au processus de justice transitionnelle, dans l’espoir que les mesures qui seront prises afin de faire du Mali un milieu de vie inclusif reflètent leur façon de voir le monde.»

 

Mme Daniela Luciani, Chef de section Protection de l’Enfant, UNICEF Mali.

 

«Nous considérons le Sahel comme une terre offrant de nombreuses opportunités et investir dans la jeunesse est une condition préalable à la stabilisation de la région. Les jeunes doivent être au cœur de tout programme de développement. Nous devons investir dans leur potentiel, leur talent, leur énergie et leur enthousiasme et leur donner l’opportunité de réaliser pleinement leurs rêves.»

 

Mme Ahunna Eziakonwa, Sous-Secrétaire générale et Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique.

 

«La jeunesse malienne est engagée, fière et elle demande à prendre la place qui lui revient. Quand plusieurs générations acceptent d’échanger sur leurs besoins, leurs perceptions et leurs attentes, les chances que le dialogue amène la réconciliation et la paix sont plus grandes.»

 

Me Pascal Paradis, directeur général d’ASFC

 

«Ce projet va être très utile vu que c’est assez rare d’avoir des jeunes engagés pour la justice. Ça s’explique parce que les jeunes ne se sentent pas suffisamment concernés. Si on a un projet qui peut les former, les conseiller, ils pourront se responsabiliser et de prendre la mesure des enjeux autour de la justice transitionnelle et pourra servir à donner des idées pour orienter la politique.»

 

Guindo Niagalé, membre de l’Association internationale des étudiants en science social (AIESEC)

 

La justice transitionnelle devient intergénérationnelle

 

Depuis 2012, de graves violations et abus des droits humains sont commis au Mali qui ont particulièrement affecté la jeune génération. Des mécanismes de justice transitionnelle visant à favoriser le dialogue et le devoir de mémoire, dont la CVJR, ont alors été prévus par l’Accord d’Alger de 2015.

 

Aujourd’hui, les violences commises envers les populations sont de mieux en mieux documentées, les récits des victimes sont largement diffusés et la participation de la société civile au sein des mécanismes de justice transitionnelle commence à s’institutionnaliser.

 

Le projet aura ainsi pour objectif d’accompagner les jeunes pour faire porter leurs voix dans le processus de paix, tel que prévu par l’Accord, et de les aider à devenir des acteurs centraux dans l’élaboration, la diffusion et la consolidation des politiques de justice transitionnelle.

 

Il mettra en place des outils qui leur permettront de s’exprimer sur la façon de mettre un terme aux violences et émettre leurs propositions à la société malienne et à la CVJR pour favoriser la non-répétition des conflits.