Québec, le 20 décembre – Avocats sans frontières Canada (ASF Canada) acueille favorablement la décision de la Cour interaméricaine des droits humains reconnaissant la responsabilité de l’État salvadorien dans la violation des droits à l’intégrité, à la vie privée, à la santé et au droit à un recours effectif de Beatriz, ainsi que du droit à l’intégrité personnelle de ses proches, dans l’affaire Beatriz et autres c. Salvador.
Nous célébrons également les efforts inlassables du mouvement des femmes, dont le courage et la détermination ont été essentiels pour mettre en lumière cette lutte et réclamer justice. Leur engagement est une source d’inspiration pour continuer à défendre les droits humains à tous les niveaux.
Cependant, nous regrettons que la Cour ne se soit pas prononcée sur le droit à l’avortement en tant que service médical pouvant être nécessaire pour protéger la santé, la vie et l’intégrité des femmes et des personnes ayant la capacité de devenir enceintes. Cette décision laisse intacte une législation restrictive qui constitue une forme de violence basée sur le genre.
Nous rappelons que l’interdiction absolue et la criminalisation de l’avortement peuvent être considérées comme des actes de torture ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants, contraires aux normes internationales.
Nous continuons à exhorter l’État salvadorien à revoir ses lois restrictives, à légaliser l’avortement dans les cas où la santé ou la vie des femmes est en danger et à adopter des protocoles clairs pour protéger les droits des femmes et des personnes ayant la capacité de devenir enceintes.
Cette lutte ne connaît pas de frontières, et ASF Canada reste engagée aux côtés des organisations de défense des droits des femmes pour protéger ces droits essentiels.
Contact pour la presse:
Sandrine Muir-Bouchard
sandrine.muir-bouchard@asfcanada.ca
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