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15 février 2013

La Colombie connaît à l’heure actuelle d’intenses bouleversements sur les plans politique, social, économique et juridique. À la faveur d’une conjoncture marquée par une reprise des pourparlers de paix avec la guérilla, une amélioration notable de la sécurité publique dans plusieurs régions du pays, la signature d’accords de libre-échange avec des partenaires commerciaux majeurs et un taux de croissance économique enviable, on serait tenté de penser que la Colombie est résolument entrée dans une phase post conflictuelle et qu’elle a rejoint le concert des démocraties libérales gouvernées par la règle de droit. Il est vrai qu’un nombre significatif d’affaires portant sur des allégations de transgressions graves et massives des droits humains ont donné lieu, au cours des dernières années, à des verdicts de culpabilité et des peines d’emprisonnement prononcés à l’endroit de personnages influents, une chose qui aurait été difficilement envisageable il y a quelques années. Il y a tout lieu de s’en réjouir. Malgré ces avancées qu’il faut saluer, Avocats sans frontières Canada estime que beaucoup de chemin reste à faire avant de pouvoir affirmer qu’en Colombie, toute victime de violations graves des droits humains peut s’adresser aux tribunaux avec la certitude que son affaire sera tranchée sur la seule base des faits pertinents et du droit applicable en la matière. L’impunité demeure trop souvent la règle pour les crimes les plus graves.

 

 

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