Dans le but de documenter et d’analyser les enjeux relatifs à l’accès et à l’exercice de la profession d’avocat.e par les femmes en Haïti, cette étude aborde, la perspective théorique et historique dans laquelle elle s’inscrit. Ainsi, à la lumière du paradigme des rapports sociaux de sexe, elle aborde la problématique des rapports hommes-femmes dans la société haïtienne, qui est marquée par des comportements discriminatoires à l’égard des femmes et des inégalités de genre.
Au fil des années, les luttes féministes ont conduit à des avancées à l’égard de l’émancipation des femmes haïtiennes. Grâce à cette dynamique émancipatrice, celles-ci ont pu jouir des droits dont elles étaient privées avant. Elles ont ainsi accédé aux études supérieures et professions libérales, comme la profession d’avocat.e, qu’elles ont commencé à intégrer au cours de la décennie 1930-1940 ; alors que celle-ci était exercée dans le pays depuis l’année 1859. L’étude reconstitue l’historique de l’intégration des femmes haïtiennes dans la profession d’avocat.e, en mettant en lumière les pionnières et quelques figures féminines contemporaines de la profession, illustrant à la fois la lenteur du rythme de sa féminisation à partir du cas du Barreau de Port-au-Prince.
Réalisée dans le cadre du projet « Accès à la justice et lutte contre l’impunité en Haïti », mis en oeuvre par Avocats sans frontières Canada et ses partenaires, avec l’appui financier du gouvernement du Canada, cette étude, combinant des méthodes quantitatives et qualitatives, dresse un portrait réaliste des enjeux relatifs à l’accès et à l’exercice de la profession d’avocat.e par les femmes en Haïti, tout en proposant des pistes d’actions visant à lutter contre les obstacles et créer de meilleures conditions à leur plein épanouissement professionnel.
Dans cette vidéo introductive, les principaux.ales collaborateur.trice.s de l’étude reviennent sur leurs motivations, offrant également un portrait résumé de leurs conclusions.