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8 janvier 2016

Le Mali a récemment subi un conflit armé non-international opposant plusieurs groupes armés et les forces armées maliennes dans les régions du nord du pays et un coup d’État à Bamako. L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger contient une série d’actions et de mesures visant à bâtir une paix globale et durable et à favoriser la réconciliation nationale, notamment en mettant l’accent sur le besoin de justice des victimes. L’Accord d’Alger prévoit donc la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle, citant spécifiquement l’opérationnalisation de la CVJR. Les ex-belligérants ont donc fait le choix conscient de recourir à la justice transitionnelle afin de faciliter la transition vers la paix, mais aussi afin de contribuer à la réconciliation nationale et de répondre aux attentes des victimes.

 

Se pose donc maintenant la question de la mise en œuvre de ces engagements des parties, une tâche complexifiée par la gravité des crimes commis et l’indignation nationale et internationale qu’elle suscite, mais aussi par des problèmes sociaux, des rapports de force entre des parties ennemies sur le terrain, et par les difficultés rencontrées par les structures judiciaires pour gérer un flux important de procédures pénales.

 

L’objectif de ce rapport est donc de faire un état des lieux du cheminement du Mali en matière de justice transitionnelle permettant de contribuer au dialogue national entourant cet enjeu. Il fait par ailleurs référence à des exemples de mécanismes développés dans d’autres contextes. Le rapport est basé sur des entretiens qualitatifs menés au Mali, ainsi que sur une analyse documentaire.

 

 

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