• Communiqués de presse

22 juin 2023

Alta Verapaz, Guatemala, 22 juin – Aujourd’hui, le tribunal pénal chargé de juger les féminicides et autres formes de violence contre les femmes a lu la sentence d’un autre cas de violence sexuelle contre des filles et des adolescentes autochtones dans le système d’éducation publique: un enseignant a été déclaré coupable d’agression sexuelle impliquant une élève Maya Q’eqchi’ de 12 ans. Avocats sans frontières Canada était présente pour accompagner les avocates de la victime. Il s’agit de la troisième condamnation sur une vingtaine d’accusations portées devant les tribunaux impliquant des enseignants du ministère de l’Éducation depuis 2021.

 

Ce jugement, dans lequel la Cour a utilisé les normes internationales et la jurisprudence de la Cour interaméricaine pour évaluer le témoignage de la victime, a condamné l’enseignant à 24 ans et neuf mois de prison, créant ainsi un précédent dans la lutte contre les violences sexuelles à l’encontre des filles et des adolescentes, en particulier autochtones, dans les écoles publiques. De plus, des mesures de réparation devront être mises en place afin de contribuer au processus de guérison et de reconstruction du projet de vie de la survivante, tout en s’assurant que des événements comme celui-ci ne se reproduisent plus.

 

« Ces condamnations contribuent à rendre visible une situation qui, pendant des années, a bénéficié de l’inaction administrative de la part des autorités compétentes, montrant une indifférence totale à la situation des filles, tout en exposant l’exploitation de la position d’autorité et des relations de pouvoir inégales entre les enseignants et les élèves pour abuser sexuellement des filles dans les écoles, un grand tabou dans les communautés rurales du pays. »
  • Claudia López David, directrice pays pour ASF Canada au Guatemala.

 

Après six mois et 13 audiences de débats oraux et publics, Julia (nom fictif) et sa famille peuvent finalement tourner la page et poursuivre le chemin de la guérison amorcé avec l’Asociación Comunidad Esperanza. Le cas de Julia a été plaidé par une équipe composée de deux avocates embauchées par le projet Droits et justice pour les femmes et les filles autochtones du Guatemala (DEMUJERES), de coopérant.e.s volontaires et d’une stagiaire du projet. Le projet DEMUJERES, mené par ASF Canada et le CECI, a été financé par Affaires mondiales Canada. Ensemble, ces organisations ont permis aux victimes de violences sexuelles de bénéficier d’une prise en charge globale, dans le respect de leur culture.

 

À propos d’ASF Canada:
Avocats sans frontières Canada est une organisation non gouvernementale de coopération internationale qui contribue depuis 20 ans à la mise en œuvre des droits humains des personnes en situation de vulnérabilité en renforçant l’accès à la justice et à la représentation légale. www.asfcanada.ca

 

À propos du CECI :
Le CECI est une organisation de coopération internationale qui lutte contre la pauvreté, l’exclusion et les inégalités à travers des projets de développement durable en Afrique, en Asie et dans les Amériques depuis 1958. www.ceci.ca

 

 

Pour informations aux médias:
Sandrine Muir-Bouchard
sandrine.muir-bouchard@asfcanada.ca

 

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