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3 mai 2024

José Rubén Zamora, dans une mêlée de presse lors d'une audience.

Au Guatemala, la liberté de la presse est gravement menacée au milieu d’une crise croissante des droits humains qui mine les fondements de la démocratie. Des journalistes, tout comme des anciens procureurs, des avocats et des défenseurs des droits humains, font face à la persécution et à la répression pour avoir exposé la corruption et les abus de pouvoir. Dans ce contexte, le journalisme indépendant se dresse comme un rempart crucial pour la transparence et la reddition de comptes au gouvernement.

 

Menaces contre la liberté de la presse et capture de l’État

 

Depuis plusieurs années, la liberté de la presse est menacée au Guatemala, face à une crise croissante des droits humains qui met en péril la démocratie dans le pays. Des journalistes courageux comme José Rubén Zamora, fondateur de elPeriódico, ont été la cible de persécutions et de répressions pour avoir exposé la corruption et les abus de pouvoir. La situation s’inscrit dans un contexte plus large de capture de l’État par différents groupes politiques, militaires et économiques, certains ayant des liens avec des organisations criminelles. Cette capture a gravement affaibli les institutions démocratiques et l’état de droit, créant un environnement propice à l’impunité et à la corruption.

 

La Procureure générale a été critiquée pour avoir érodé les libertés fondamentales au Guatemala. Sous son mandat, des journalistes, des procureurs, des avocats et des défenseurs des droits humains ont été criminalisés et forcés à l’exil pour éviter les représailles pour leur travail. C’est le cas de Virginia Laparra et Claudia González, qui ont été appréhendées dans des procédures faisant référence à des représailles pour leur participation à l’enquête sur d’importants cas de corruption pendant la période de la Commission Internationale contre l’Impunité au Guatemala (Cicig).

 

Défis pour le nouveau gouvernement

 

Malgré le changement de gouvernement après les élections de 2023, l’avenir du Guatemala est incertain. Bien que Bernardo Arévalo, le président élu, bénéficie d’un solide soutien de la population, son influence sur les pouvoirs factuels est limitée. De plus, son parti politique, le Mouvement Semilla, a une présence modeste au Congrès de la République, ce qui pose des défis significatifs pour son administration.

 

Un appel à l’action

 

Dans ce contexte, le journalisme indépendant se dresse comme un rempart crucial pour la transparence et la reddition de comptes au gouvernement, à un moment où les libertés fondamentales sont menacées. La situation des droits humains et de la liberté de la presse au Guatemala nécessite une attention urgente, tant au niveau national qu’international, pour garantir le respect des principes démocratiques et la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens.

 

Avocats sans frontières Canada accompagne des cabinets d’avocats et des organisations de la société civile qui contribuent à construire une Guatemala plus juste, équitable et démocratique, et fait du plaidoyer auprès des instances étatiques afin d’apporter les changements nécessaires.

 

 

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