La 29ème Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP 29, s’est terminée à Bakou en Azerbaïdjan sur une note de déception pour ceux et celles qui espéraient des engagements réels des États. Alors que nous vivons l’année la plus chaude jamais enregistrée, le fossé est toujours aussi grand entre les actions et la réalité. Pourtant, la conférence internationale s’est révélée être pour la société civile une opportunité unique d’agir. ASF Canada, qui était à la COP 29, dresse un bilan mitigé de la conférence internationale tout en gardant espoir pour la suite des choses.
Cette 29e COP s’est tenue du 11 au 22 novembre dans un contexte international tendu, avec comme toile de fond la criminalisation des personnes qui défendent le climat et les droits humains. Les autorités du pays hôte, l’Azerbaïdjan, font fi du droit international et répriment depuis de nombreuses années les personnes opposantes politiques, militantes et les journalistes. Une situation que dénonce ASF Canada.
L’accord sur un nouvel objectif quantifié n’est pas à la hauteur de la situation et surtout les engagements des pays à revenus élevés de recueillir 300 milliards de dollars d’ici 2035 pour aider les pays à faible revenus sont bien loin des besoins des populations les plus affectées par les changements climatiques. Hausse du niveau des mers, érosion, inondations et sécheresses menacent la survie de millions de personnes, accentuent la pauvreté et ont un impact direct sur les droits à la vie, à la santé et à l’environnement des personnes dans toutes les régions du monde.
Pourtant, sans la participation active des milliers d’organisations de la société civile, la cause environnementale et les droits humains auraient connu de plus grands reculs. Les organisations non gouvernementales présentes à Bakou ont maintenu la pression sur les dirigeant.e.s et les négociateur.trices.
«Ce qui m’a le plus émue pendant cette COP, c’est la détermination inébranlable des femmes, en particulier des femmes autochtones, qui se battent avec une force et une passion incroyables pour défendre leurs droits et protéger leurs territoires. Leur courage et leur résilience face à l’adversité sont un véritable témoignage de leur profonde connexion avec la terre et la communauté», raconte notre directrice des affaires juridiques, Me Karine Ruel, qui était présente à Bakou durant le sommet.
ASF Canada a contribué aux discussions pour le climat à Bakou dans le cadre d’un événement parallèle, avec Anti-Slavery International, portant sur les thèmes des réparations et de la justice climatique, mais était également présente à Cali lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP16) en accompagnant des communautés qui vivent l’impact de la crise du climat et de l’environnement. L’intention d’ASF Canada est de s’assurer que les droits humains des personnes en situation de vulnérabilité soient respectés, appliqués et promus dans un contexte de changements climatiques.
Les yeux des acteurs et des actrices de changement pour l’environnement et les droits humains sont maintenant tournés vers la COP 30 qui se tiendra au Brésil en novembre 2025. La société civile compte se mobiliser au cours des prochains mois pour obtenir cette fois de véritables gains pour faire face à l’urgence climatique.
Deux demandes d’opinions consultatives devant la Cour internationale de justice et de la Cour interaméricaine des droits de l’homme sur les obligations des États en matière de changements climatiques sont également attendues.